TV Grundig 1220

Personnellement j’aime ces « touch control », c’est kitsch :laughing:
J’ai remarqué que le câble HT de la tétine est devenu dur… Est-ce grave?
Quand je travaillais sur les brûleurs au fioul on devait remplacer les câbles HT des électrodes quand ils étaient devenus dur car souvent il fuiaient :confused:
Ici le câble de la tétine n’est pas remplaçable? C’est en un seul bloc avec le transformateur ?

Oui, ce n’est pas remplaçable
Seuls quelques téléviseurs couleurs ont eu par la suite un THT où l’on pouvait remplacer le câble; mais sur les téléviseurs N & B le câble faisait partie du transfo (Il y a quand même 15 000 V et c’est difficile de refaire l’isolement si tu le remplace). Seule la tétine peut être remplacée si elle est « marquée » par des effluves.

Oui dans les années 70 pour les téléviseurs à touches sensitives, et dans les années 80,
l’électronique qui aurait permis de mémoriser la dernière chaîne regardée après l’extinction du TV (mémoire flash ?) coûtait peut-être trop cher à l’époque ou n’était pas au point.

Peut-être qu’il y avait un moyen de forcer la chaine par défaut quand le TV s’allumait, via un cavalier sur le PCB ?
Sur un philips TVC7 à touches sensitives je me souviens que ça s’allumait tout le temps sur la deuxième chaine, mais il avait subit plusieurs réparations en atelier.

La situation a évolué ensuite quand les menus OSD se sont généralisés dans les années 90.

Dans les années 80 plusieurs TVC avaient une batterie pour conserver en mémoire la syntonisation et la dernière chaîne visionnée (Philips CP110, Thomson ICC5, …)

Les EEPROM et la mémoire Flash n’existaient pas dans les années 70, elles sont apparues respectivement dans les années 80 et 90. Dans les années 70, les microprocesseurs étaient trop chers pour ce type d’application (il n’y avait pas encore de microcontrôleur avec mémoire morte ROM intégrée). Leur valeur ajoutée juste pour commuter les chaînes était moins qu’évidente à cette époque.
Les premiers microprocesseurs utilisés dans les TV étaient des micros 4 bits (Texas Instruments) au début des années 80.

En fait ces circuits « touch control » qui commutaient les potentiomètres de tension varicap devaient résister à 33V et étaient de ce fait à base de technologie pour circuits analogiques.
Il y avait un déséquilibre volontaire sur la touche 1 du premier circuit (TDA2630 pour les touches 1 à 4) qui faisait qu’au démarrage c’est cette position qui était sélectionnée (si ce n’avait pas été le cas, le TV aurait démarré aléatoirement sur n’importe quelle touche). On pouvait étendre le nombre de touches par groupe de 4 au moyen de circuits TDA2631 qui n’avaient pas cette particularité car ils étaient montés en cascade.

Non, ce n’était pas prévu sur ces circuits câblés « en dur » mais il était possible pour l’utilisateur de mémoriser une autre chaîne que TF1 sur la touche 1.
A l’époque d’ailleurs cette favorisation de fait de TF1 avait causé quelques polémiques.

Je ne sais pas quelle circuiterie utilisait le TVC7 à touches sensitives à la fin des années 70, mais il était facile pour le service d’intervertir 2 touches par câblage (sans doute quand TF1 819 lignes n’avait plus d’intérêt là ou la version couleur était disponible).
Mais à cette époque il existait aussi des versions à télécommande et microcontrôleur (4 bits TI).

Les chassis TVC 7 Radiotechnique, avec touches sensitives ont été fabriqué entre 1976, et 1979, et n’ ont jamais eu de Péritel.

Le 811 2N TELEFUNKEN( Colorimage ou PAL color) avaient des touches sensitives, en 1977, avec la remise sur le préset n° 1 lors de la mise en route.

Tous les GRUNDIG de cette époque, aussi.

Je suis toujours occupé avec cette TV, j’ai changé tous les chimiques, j’ai remplacé la pâte thermique d’un transistor, j’ai démonté le gros transistor 2SC1617 pour faire de même mais l’isolant mica tombe en miette :unamused: je n’en ai pas, j’en ai commandé, et j’attend la livraison des 4 diodes de redressement…
Édit. J’ai refait quelques soudures, ils fessaient des économies de soudures? J’ai souvent vu des appareils dans lequels il y a vraiment un minimum de quantité de soudure par soudure… :exclamation:

Ils ne faisaient pas des « économies de soudures », mais c’était peut-être des circuits imprimés soudés « à la vague », donc « vite fait ».

Ah oui c’est sûrement ça, j’ai été voir des vidéos de soudures a la vague sur youtube, c’est un procédé vachement rapide :laughing:

Oui, et c’était une source de pannes !

Il s’agissait de ce TV, le 26C876 en haut de la page avec télécommande à ultra-sons :
marcelstvmuseum.com/philips% … der10.html

il s’allumait tout le temps sur la deuxième chaine, il est possible que ce soit un mauvais cablage, ou un défaut d’une puce qui fait qu’au lieu de s’allumer sur la une ça s’allume sur la deux.

Les touches sensitives de ce TV avaient un inconvénient : en changeant de chaîne on recevait parfois des petites châtaignes sur le bout du doigt, un peu comme lorsqu’on touche le métal de la porte d’une voiture, dans certaines circonstances on se prend une petite décharge à cause de l’électricité statique.

Après réflexion j’aurai bien vu une solution électro-mécanique dans les années 70 pour permettre au téléviseur au moment de l’allumage de savoir quelle était la dernière chaine regardée, pour pouvoir commuter dessus.

En gros à chaque changement de chaîne un circuit fait déplacer un élément mécanique (type aiguille, sémaphore) sur une position correspondante à la chaine regardée, comme c’est du mécanique lorsqu’on éteindra le TV l’aiguille restera sur la position de la dernière chaîne regardée, à l’allumage du TV il suffit qu’un circuit consulte la position de cette aiguille pour savoir sur quelle chaîne démarrer.
Il est possible qu’une marque de TV haut de gamme ait pensé à cette solution électro-mécanique dans les années 70, dans des pays où il y avait un grand nombre de chaines de TV (les frontaliers, USA).
Autre variante : des interrupteurs à l’intérieur du TV (autant d’interrupteurs qu’il y a de chaines), quand on zappe sur une chaine un circuit va activer l’interrupteur (et désactiver l’autre qui correspondait à la précédente chaine regardée), la position de l’interrupteur (ouvert, fermée) permettant au système de mémoriser « mécaniquement » la dernière chaine regardée (moins cher qu’une mémoire informatique).

Inconvénient : risque de panne à la longue à cause de l’élément mécanique, s’il est mal conçu, et présence d’un bruit type « clic » (comme un relais automobile) à chaque déplacement de l’aiguille/interrupteur.

C’était peut -être pour éviter - à l’allumage - d’actionner le relais de commutation 819 lignes :question:

ça se produisait surtout si on avait au sol de la moquette bouclée.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué :laughing: :exclamation:
Autant revenir à un clavier mécanique !

ça a existé : les touches sensitives commandaient des relais « reed », mais je ne me rappelle plus sur quel modèle (j’ai encore de ces relais reed dans mes tiroirs)

Bonsoir,
Oui cela existé !


Bonne suite…
Amicalement,

Merci Schoser :wink:
Peux-tu me donner la référence du châssis ou du téléviseur de ton schéma ?

Il faudrait avoir le manuel de service du chassis TVC7, il y a peut-être cette information sur les touches sensitives, mais pas moyen de trouver la version PDF sur internet.

Quand on coupe le courant est-ce que ces relais reed conservent leur position (ouvert/fermé) ?
D’après wikipédia ce n’est pas le cas, à moins de les alimenter en permanence (un mode veille ou une pile électrique) :

fr.wikipedia.org/wiki/Interrupteur_reed

Car le but est de conserver le numéro de chaine regardé après la coupure du courant sur ces TV à touches sensitives (plutôt que d’utiliser une mémoire flash/EEPROM, inexistante dans les années 70 ou pas au point industriellement), d’où mon idée de mémoire mécanique permanente, une petite impulsion électrique qui fait déplacer un indicateur mobile.

Je ne sais pas si c’était de l’électricité statique ou un courant de fuite secteur, même si les touches étaient connectées via des résistances de très forte valeur (4,7 à 10 Megohms).
C’est ces résistances de forte valeur qui faisaient que le fonctionnement de ces touches sensitives était fondamentalement malsain car de la poussière plus ou moins humide sur les touches suffisait à réaliser un contact permanent.

Tous les circuits imprimés grand public de cette époque (avec composants traversants) étaient soudés à la vague, sauf peut-être chez les tout petits constructeurs.
Et on faisait des économies de soudure grâce au vernis vert déposé partout, sauf à l’endroit des soudures.

Tu n’as visiblement aucune idée des contraintes de prix dans l’électronique grand public où le moindre centime compte :exclamation: :wink:

Hello,
Ayant bossé dans cette industrie, je peux confirmer que c’est parfaitement exact. On doit réduire les coûts au maximum (d’où la déception des clients quand ils s’apperçoivent que des connectiques ont été supprimées par exemple entre un précédent modèle et le dernier).
C’est totalement différent pour l’équipement professionnel pour lequel la fiabilité est obligatoirement requise car le SAV sous garantie est très coûteux pour le fabricant.

non, pas le manuel du châssis TVC7, car ces commandes n’y étaient pas traitées étant différentes suivant les modèles, elle étaient traitées dans la doc spécifique de chaque modèle d’où la difficulté à trouver ces docs sur le net.

Pour les châssis TVC 7 et TVC 8, il était facile de couper l’ alim 23 V du relais de commutation 819 lignes, indexé sur le preset 1 et 7( version 1976), ou 4 et 8( version 1978-1979 ), et 4 ( version 1980 avec commutation AN/NN et Péritel )

Sur les TV GRUNDIG, en 1980 en France, pour la Péritel, la commutation lente se faisait uniquement sur le préset N° 8 AV

Comme kiki le pense, si c’est un téléviseur adapté au marché français et qu’il date d’avant la fin des années 1970, l’explication est peut être liée à l’ancienne norme pour le 819L en VHF (première chaîne / TF1).
Il est possible que par défaut, les concepteurs ont préféré que ce TV se commute en 625L sur le 2e réseau national (2e chaîne / Antenne 2) pour éviter de solliciter le 819L plus « gourmand » au démarrage.
Sinon, je ne vois pas d’explication logique autre qu’un défaut (erreur industrielle ou panne).

Sur le schéma prévu pour le B/G, on ne voit bien sûr pas de circuit 819 lignes.