Après mure réflexion, et si vient un jour, de notre vivant, cette révolution numérique dont on parle tant et qui ne vient jamais, j’en viens à penser que finalement, la solution d’injecter un signal BF dans la prise PU n’est pas la plus mauvaise solution. Elle a au moins l’avantage de la simplicité.
Bon, ça ne donnera qu’une illusion que la TSF fonctionne comme avant. Mais mieux vaut peut-être une bonne et belle illusion qu’une réalité triste et déprimante. Malgré qu’il nous faudra une bonne dose de « méthode Coué » pour arriver à imaginer que la TSF est toujours une radio.
Mais peut-être vaut-il mieux cela que rien.
Bien sûr, il y a aussi la solution de remoduler le signal BF décodé en signal HF et l’injecter dans le cadre ou dans la prise antenne, ou l’émettre à quelques mètres pour le faire capter par son vieux poste.
Mais, je vous le dis honnêtement, je n’arriverai pas, malgré de gros efforts d’auto-persuasion, à imaginer que c’est mon vieux poste qui capte les ondes.
En tant qu’amateur d’écoutes lointaines, je ne pourrai jamais me satisfaire de ce bidouillage. Trop de chose manqueront pour que l’illusion soit réaliste : fading, parasites, faiblesse des émissions lointaines, surmodulations, sifflements etc… A la place de tout ce qui fait le plaisir de l’écoute, on aurait un signal audio trop parfait pour que nous puissions y croire. Nous n’y croirions pas.
De plus, il n’y aurait qu’une pseudo station unique alors que le plaisir de l’écoute, c’est de tourner sans cesse le bouton du CV pour sauter d’une émission à l’autre, la jubilation de l’attente de ce qu’on va trouver lorsqu’on balaie la gamme, et la surprise parfois de tomber sur une émission du bout du monde. C’est tout ça qui fait le plaisir d’écouter la TSF et nous n’aurons rien de tout cela.
Encore que… je préfère cette solution de moduler en HF le vieux poste à partir d’un récepteur numérique, que celle qui consiste à moduler son émetteur par un lecteur MP3 comme j’ai pu le lire dans un forum. Parce que dans le premier cas, ça reste de la radio, malgré l’usine à gaz que cela représente, on capte de vraies émissions, en provenance de vrais émetteurs situés à distance.
Dans le second cas (celui du MP3) c’est sans intérêt pour un radiophile amateur d’écoutes lointaines, car ça n’est plus de la radio.
Et donc, j’en arrive à cette dernière solution, qui me conviendrait assez, pour moi qui affectionne particulièrement les portables à lampes, ce serait d’utiliser une ancienne ébénisterie (ou une ébénisterie ancienne, je ne sais plus ) de portable à lampes, la plus belle que nous possédions, de la vider de son contenu, et d’y insérer un récepteur numérique. Carrément !
Les puristes ne seront pas d’accord, je le sens, si si, je le sais ils ne seront pas d’accord, et c’est un euphémisme ! Mais personnellement ça me conviendrait. Car je pourrais admirer à loisir ma vieille ébénisterie, la caresser, sentir le granulé de son tissu sous mes doigts, sentir son odeur résiduelle de brûlé, mais aussi, tourner le bouton, et entendre la radio comme avant.
On est sauvés.
Problème ! Sur ces postes, les commandes sont digitales. Sal… de commandes digitales ! Grrrr !
On est piégés.
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