bonsoir
je vais répondre une nouvelle fois malgrès les nombreux articles que j’ai dèjà publié sur le sujet y compris dans le bulletin de radiofil pour remettre les pendules à l’heure du moins je l’espère .
Tolérances fabricants sur le débit cathode des lampes électroniques.
Personnellement, je vais résumer mes échanges sur ce sujet qui est révélateur de toutes les ambigüités qui existent et sont transmises sur ce sujet depuis des décennies et que j’ai déjà essayé de vous expliquer.
Pour résumer : A l’origine des premières fabrications, l’émission des électrons provenait d’un filament de tungstène ou composé de différentes structures de métaux émissifs comme le thorium (revoir les articles détaillés dans des bulletins précédents des clubs ou des forums) et déjà indiqués dans ces sujets.
Les problèmes de qualité d’émission étaient mal contrôlés mais peu importe rappelez vous que pour régler
les paramètres on jouait sur un rhéostat qui réglait la température du filament d’où son émission…ca y est
vous y êtes.? Les tolérances données par les fabricants étaient floues à x %, je ne rentrerai pas plus dans ces détails.
Puis évolution des filaments. Ils sont devenus les éléments chauffants de vraie cathode ( à chauffage indirecte) cela a nécessité des valeurs plus précises pour les températures. En effet, les oxydes composants la structure émissive des cathodes imposaient des fourchettes d’émission beaucoup plus resserrées pour garantir les spécifications.
Les tolérances données à cette époque étaient de 30% c’est-à-dire (+ ou – 15 ) .Il faut reconnaître que dans les vieux manuels tels que : RCA, Général Electric puis Valvo, Mullard, Tunsgram, Fotos que tous ont reproduit cela n’était pas très explicite et peut être même volontaire ?
Ces ambigüités ont toujours courts !
Il n’y a qu’à voir le commentaire de certains collègues et documents récents et révélateurs relevés sur un manuel Métrix et transmit par un autre collègue ( plein pot…25 à 30 ) et encore quand on ne dit pas sans aucune réflexion ( + ou – 25 à 30% ) vous voyez vous ! Des systèmes qui fonctionneraient correctement avec des dispersions de 60 % crête /crête ?
Vous voyez la réaction de nos amis audiophile qui recherchent des réglages aux 1/10 ?
Soyons réalistes, depuis l’avènement des cathodes à chauffage indirectes et ce n’est pas récent, les caractéristiques ont été très resserrées et l’étaient toujours quand toutes les grandes sociétés fabriquaient des lampes. Quand je travaillais à la CSF et Thomson, nos spécifications étaient de l’ordre de 10% c/c en sortie production. Pour les clients les tolérances étaient plus larges de l’ordre de ( + ou - 10% max ) pour les paramètres d’utilisation contractuels.
Je veux bien croire qu’aujourd’hui le savoir faire soit perdu, que d’autres pays éloignés fabriquent ces lampes, que la qualité des oxydes employés ne soit pas au top, que certains trichent en diminuant les espaces cathode/ grille pour compenser et avoir des bons débits. (Oui, oui il y en a !)
C’est du marketing, puisque des utilisateurs achètent des lampes caractérisées par exemple à 72 ou 75 ma comme des 6L6 et choisissent les lampes qui font artificiellement 80 à 85 ma à la mesure !!!.
Mais ce n’est pas tout il faut voir les autres paramètres qui sont modifiés et hors spécifications dédiées.
Un autre point les lampes dites militaires ou sécurisées. Ces lampes étaient fabriquées avec des structures renforcées pour résister aux vibrations, être moins microphoniques, avoir des durée de vie supérieure (qualité des oxydes et traitements thermiques différents) et pour les toutes dernières fabriqués il était demandé des tests en IEM. !!
Mais les lampes dites grands publics pour reprendre l’expression employée dans un fil ci-dessus ne sont pas ou ne doivent pas être dégradées pour autant .Elles peuvent venir de pays exotiques et devraient respecter les caractéristiques correspondant à leurs références.
Comme références du sérieux de l’époque quand vous mesurez certaines lampes des années 35/40 que vous les trouvez à quelques % des caractéristiques d’origine, avec un bon vide, il y a de quoi être admiratif, connaissant les difficultés de l’époque et des limitations technologiques relatives.
Voila, je me suis fais l’avocat du diable !! Mais vous me pardonnerez j’espère, passionné des lampes,
des mesures sur celles-ci, ainsi que sur nos chers radios et amplificateurs je crois que vous me comprendrez.
Michel Martin CHCR 1400 et Radiofil 1619 ; article tolérances émission.