Tubes les plus recherchés en HiFi ?

Bonsoir à toutes et à tous

@JJ Gransard
Je n’imagine pas un seul instant que des amateurs éclairés acheterons des tubes de production ancienne sans savoir s’ils sont toujours dans leurs spécifications.

Un tube ancien à la vente doit être vérifié et sa pente mesurée à au moins un point de polarisation tel que spécifié dans la datasheet du constructeur.

Par exemple, une ECC83 Philips doit avoir une pente de 1,6mA/V pour Vp=250V et Ia=1,2mA, à +ou- 10 %.

Sans ces informations sur l’état du tube, vous n’attirerez que quelques gogos.

Avez-vous traité cet aspect de la vente ?

Jacques

Bonsoir,

Certains vendeurs vérifient les tubes proposés.
La bourse existe depuis 2008, et je n’ai pas encore observé de remarques à ce sujet.

JJG

Complément:

Je laisse le soin aux spécialistes de vous répondre sur la tolérance de la pente d’une ECC83.

jjg

Pour les tubes à usage grand public, aucune tolérance n’est spécifiée concernant les caractéristiques des tubes. On s’accorde habituellement à considérer, qu’elles sont de l’ordre de ± 25 %. Pour les tubes de qualité spéciale, ou version militaire, le constructeur indique clairement les limites, mais pas pour toutes les caractéristiques. Ce n’est que dans le cas de tubes à usage militaire, qu’il existe souvent des spécifications détaillées avec des tolérances pour de nombreux paramètres.

Douces salutations hors limites !

À titre d’exemple, les spécifications concernant la 6AU6WC.
6AU6-mil1ss952.pdf (188 KB)

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je n’ai évoqué +ou- 10 % que pour la pente…

bonsoir
je vais répondre une nouvelle fois malgrès les nombreux articles que j’ai dèjà publié sur le sujet y compris dans le bulletin de radiofil pour remettre les pendules à l’heure du moins je l’espère .
Tolérances fabricants sur le débit cathode des lampes électroniques.

Personnellement, je vais résumer mes échanges sur ce sujet qui est révélateur de toutes les ambigüités qui existent et sont transmises sur ce sujet depuis des décennies et que j’ai déjà essayé de vous expliquer.
Pour résumer : A l’origine des premières fabrications, l’émission des électrons provenait d’un filament de tungstène ou composé de différentes structures de métaux émissifs comme le thorium (revoir les articles détaillés dans des bulletins précédents des clubs ou des forums) et déjà indiqués dans ces sujets.
Les problèmes de qualité d’émission étaient mal contrôlés mais peu importe rappelez vous que pour régler
les paramètres on jouait sur un rhéostat qui réglait la température du filament d’où son émission…ca y est
vous y êtes.? Les tolérances données par les fabricants étaient floues à x %, je ne rentrerai pas plus dans ces détails.

Puis évolution des filaments. Ils sont devenus les éléments chauffants de vraie cathode ( à chauffage indirecte) cela a nécessité des valeurs plus précises pour les températures. En effet, les oxydes composants la structure émissive des cathodes imposaient des fourchettes d’émission beaucoup plus resserrées pour garantir les spécifications.
Les tolérances données à cette époque étaient de 30% c’est-à-dire (+ ou – 15 ) .Il faut reconnaître que dans les vieux manuels tels que : RCA, Général Electric puis Valvo, Mullard, Tunsgram, Fotos que tous ont reproduit cela n’était pas très explicite et peut être même volontaire ? Ces ambigüités ont toujours courts ! Il n’y a qu’à voir le commentaire de certains collègues et documents récents et révélateurs relevés sur un manuel Métrix et transmit par un autre collègue ( plein pot…25 à 30 ) et encore quand on ne dit pas sans aucune réflexion ( + ou – 25 à 30% ) vous voyez vous ! Des systèmes qui fonctionneraient correctement avec des dispersions de 60 % crête /crête ?
Vous voyez la réaction de nos amis audiophile qui recherchent des réglages aux 1/10 ?

Soyons réalistes, depuis l’avènement des cathodes à chauffage indirectes et ce n’est pas récent, les caractéristiques ont été très resserrées et l’étaient toujours quand toutes les grandes sociétés fabriquaient des lampes. Quand je travaillais à la CSF et Thomson, nos spécifications étaient de l’ordre de 10% c/c en sortie production. Pour les clients les tolérances étaient plus larges de l’ordre de ( + ou - 10% max ) pour les paramètres d’utilisation contractuels.

Je veux bien croire qu’aujourd’hui le savoir faire soit perdu, que d’autres pays éloignés fabriquent ces lampes, que la qualité des oxydes employés ne soit pas au top, que certains trichent en diminuant les espaces cathode/ grille pour compenser et avoir des bons débits. (Oui, oui il y en a !)
C’est du marketing, puisque des utilisateurs achètent des lampes caractérisées par exemple à 72 ou 75 ma comme des 6L6 et choisissent les lampes qui font artificiellement 80 à 85 ma à la mesure !!!.
Mais ce n’est pas tout il faut voir les autres paramètres qui sont modifiés et hors spécifications dédiées.
Un autre point les lampes dites militaires ou sécurisées. Ces lampes étaient fabriquées avec des structures renforcées pour résister aux vibrations, être moins microphoniques, avoir des durée de vie supérieure (qualité des oxydes et traitements thermiques différents) et pour les toutes dernières fabriqués il était demandé des tests en IEM. !!
Mais les lampes dites grands publics pour reprendre l’expression employée dans un fil ci-dessus ne sont pas ou ne doivent pas être dégradées pour autant .Elles peuvent venir de pays exotiques et devraient respecter les caractéristiques correspondant à leurs références.
Comme références du sérieux de l’époque quand vous mesurez certaines lampes des années 35/40 que vous les trouvez à quelques % des caractéristiques d’origine, avec un bon vide, il y a de quoi être admiratif, connaissant les difficultés de l’époque et des limitations technologiques relatives.
Voila, je me suis fais l’avocat du diable !! Mais vous me pardonnerez j’espère, passionné des lampes,
des mesures sur celles-ci, ainsi que sur nos chers radios et amplificateurs je crois que vous me comprendrez.
Michel Martin CHCR 1400 et Radiofil 1619 ; article tolérances émission.

Par exemple, une ECC83 Philips doit avoir une pente de 1,6mA/V pour Vp=250V et Ia=1,2mA, à +ou- 10 %.
Vous voulez que je vous dise ? J’utilise ce tube depuis les années 60, et je ne me suis jamais amusé à ce genre de mesure.Et en plus de 50 années de dépannage, je ne me souviens pas avoir eu la moindre remarque à ce sujet, que ce soit des tubes neufs ou de récupération.
J’en déduis, comme eu dit mon maitre Georges Brassens, que les gens ont des oreilles de lavabo. Je dirais que peut-être, j’ai eu beaucoup de chance ! :smiley:

Bonsoir

Heureusement que M Martin est là…

@Terrahertz
Je ne citait l’ECC83 que comme exemple pour illustrer mon propos. J’aurai peut être dû choisir un autre tube que vous n’avez jamais utilisé.

Je ne comprend pas ce que vous dites « J’en déduis, comme eu dit mon maitre Georges Brassens, que les gens ont des oreilles de lavabo ».

Vraiment sur ce forum, le niveau des échanges vole de plus en plus bas.

Je partage totalement le point de vue d’Eric Verdier émis qq posts plus haut.

Jacques

C’ est quand même dommage que, dés qu’on exprime un sentiment différend, un désaccord ( qui porte sur la technique, bien évidemment ! ) , voire une simple observation, aussitôt, on vient nous expliquer que le niveau est de plus en plus bas ( ça doit faire à peu prés 10 ans que je lis cela !!)
Pour en revenir à mon observation, c’était juste pour dire que je dis, bien évidemment, il faut de la mesure, sans quoi rien n’est possible. Mais je me marre quand même un peu quand je vois qu’on annonce des poutiémes de mV, et centiémes de dB, et des nanoampéres sur un site qui se veut essentiellement amoureux de vieilles radio.
Ce débat sur l’audiophilie commence à dater, et on y rencontre toujours les mêmes niaiseries, comme la rondeur d’un son ou la chaleur d’une basse ( ce qui m’a toujours fait rire ), alors que la plupart de ces spécialistes ne savent même pas se servir d’un oscillo de base !!
Je me souviens d’un débat passionné autour des jacks 6.35 qui étaient dorés ( et supposés être mille fois supérieurs à ceux qui n’étaient que nickelés ) Vous me direz que ça fait causer ! La preuve …

Et si on faisait la liste des tubes les moins utilisés en audio ?

Bon , je sort avant que ça ne dégénère :laughing: :arrow_right:

Veuillez bien excuser mon imprécision. La valeur, que j’avais indiquée, se réfère à ce qui est considéré comme un tube en bon état. Ce n’est pas la tolérance de tubes neufs sortant de l’usine. Comme nous le savons, au fil du temps, les caractéristiques des tubes changent.

Douces salutations volant au bas niveau du forum ! :smiley:

Bonjour
Suite aux premières infos, plusieurs personnes qui me connaissent bien m’ont demandé de répondre sur les points suivants en sachant que toutes les lampes que je propose sont testées et garanties :
1/pourquoi des différences sur des lampes identiques quelles soient d’un même lot de fabrication ou de lots différents .
2/comment mesurer facilement la qualité de lampes pour pouvoir la garantir ?
je peux répondre individuellement à chacun mais pourquoi ne pas partager avec les autres qui suivent ce fil ? ma seule crainte , je ne voudrais pas les saouler car ce n’est pas facile de résumer cela en quelques lignes sans risquer en plus des commentaires désagréables. Pourtant je ne souhaite que partager des connaissances professionnelles.

1/ les caractéristiques des lampes : le débit entre autre est fonction du montage initial des électrodes de la lampe sur un gabarit mécanique lors de sa fabrication . A l’origine il y avait aussi la dextérité du monteur. Par la suite tout est devenu automatique mais il y a toujours des tolérances donc des petits écarts que l’on retrouvera plus tard. Par la suite, il y a l’étuvage, les traitements thermiques et les formations cathodes des lampes . Il y a encore des petites différences inévitables. Tout cumulé, cela explique les tolérances sur le débit + ou – 15% max afin d’éviter le rejet lors du contrôle final mais ces écarts restent souvent très rares voir très inférieurs. Cela était la règle à l’époque jusque dans les années 60 au maximum pour les lampes mais a continué jusqu’à nos jours pour tous les tubes de grande puissance en RF et hyperfréquence .
2/ Mesurer le Débit et test qualité des lampes récentes à chauffage indirect :
Pour ces lampes le pouvoir émissif des cathodes est très abondant et très supérieur au pouvoir de capture de l’anode dans les conditions normales d’utilisation. La charge d’espace de ces lampes est très importante. D’autre part une inertie supplémentaire est apportée par le fait du chauffage indirect et de la présence du fourreau qui porte la substance émissive. Ces lampes ont des durées de vie importantes et une grande stabilité dans la tenue de leurs caractéristiques si on respecte les recommandations du constructeur.
Le test de qualité est facile de différentes façons, mais nous utiliserons un lampemètres après tout c’est fait pour cela. Réglons la lampe en suivant les spécifications du constructeur. Entre autre, la tension de chauffage filament indiquée .Après de nombreux tests c’est la tension qui garantie le meilleur fonctionnement de la lampe et sa durée de vie optimale.
Pour cette tension de chauffage, et les hautes tensions indiquées nous notons un courant d’anode « Ia »donné qui doit correspondre aux indications constructeur avec une tolérance maximum de + ou - 15% mais pour connaître vraiment la qualité cela ne suffit pas . Pour se faire, faisons varier en plus ou en moins de 10 par exemple la tension filament, Le courant « Ia » ne doit pratiquement pas varier et s’il le fait cela doit être très lentement. Dans ce cas votre lampe est parfaite. (Vous prélevez les électrons sur la charge d’espace). Si la variation est plus importante et plus rapide c’est le symptôme que votre lampe est fatiguée.(La charge d’espace est limite ou presque insuffisante vis-à-vis du prélèvement de l’anode mais la lampe est toujours fonctionnelle.) Si la variation ne présente pas d’inertie et qu’elle est de nature significative (> que 10. la lampe est bien malade et ses caractéristiques sont dégradées : pente, résistance interne ou impédance par exemple) ce qui ne veut pas dire qu’elle ne remplit pas encore une partie de son travail. Elle n’est pas encore HS ! Cependant les circuits associés seront désadaptés.
La lampe est dans une phase de vieillesse prononcée et sera bientôt complètement pompée.
Amitiés à tous les passionné de radio, de lampes, et de BF.
Michel

Bonjour,

C’est une très mauvaise habitude de mesurer les tubes uniquement sur le débit.
La pente est beaucoup plus significative et importante.

Ci-dessous extrait du data 6922 / E88CC Philips tube SQ
6922 accuracy.jpg

On y trouve le point étalon (12,5 mA / V) et la fourchette d’admissibilité du tube neuf: 10,5 - 15 mA / V.
Ce qui nous fait en pourcentage: -16% / + 20% par rapport au tube étalon. Ceci étant pour un tube SQ en sortie d’usine après triage.

Il est évident que pour les tubes plus ordinaires, les tolérances étaient plus élevées.

D’ailleurs, de ma propre expérience, environ 15 000 tubes testés, certains types de tubes (notamment les tubes à forte pente) sont bien au delà des tolérances citées par RCA et Métrix.

Tolérances mesures.jpg

Image2.jpg

Bonjour

merci Michel Martin, votre exposé est très clair.

Le paramètre à vérifier particulièrement en plus du courant Ia dans les conditions que vous exposez est la pente.

C’est sur elle qu’on compte…

suite pour René et Hyperman75
Rassurez vous je suis tout à fait d’accord avec vous pour la mesure de pente , je la fais aussi systématiquement avec le LX109 ou le métrix U661
mais je ne peux pas tout expliquer dans les détails sur le forum . je risque de prendre la tête à beaucoup de collègues autrement .
En plus ,cela a déjà été fait dans les détails sur les différents articles que j’ai écrit et publiés dans radiofil et sur d’autres sites . Mais quand on a éffectuer les mesures simples que je viens de vous expliquer et qu’elles sont bonnes je vous affirme que les mesures de pente sont parfaites .
je recois beaucoup de monde dans mon labo et vous serez les bienvenus si vous passez par chez moi. Si on a la gentillesse de me reconnaître comme un spécialiste des lampes et des analyseurs de lampes Métrix (que je restaure presque une vingtaine ), cela n’est pas un hasard.
Pour René il me semble bien que c’est à vous que j’avais fourni à l’époque un u61 ? et que nous avions discuté de ces problèmes de mesures à une bourse à Anger , non?
Amitiés à tous
Michel

Bonjour à tous,

Merci à Michel et a René, pour les explications qu’ils se sont donné la peine de nous transmettre :smiley: .
J-F.

Bonjour

Il n’y a pas que la « hifi » pour travailler avec des lampes de qualité … ?
L’exemple pour la remise en état d’un voltohmètre analogique Métrix 744, j’ai du essayer 5 où 6 12AU7 neuves, les 2 triodes préalablement contrôlées équilibrées au lampemètre pour n’en trouver qu’une bonne pour cet usage.
Ce vieil appareil assez simple à très haute impédance, il lui faut une bonne minute pour se stabiliser à 0.
J’ai fabriqué une sonde pour le continu avec une R 2,2 mégohm pas prévu à l’origine…?
Cdt
Roger

Bonjour a vous tous !
Mc intosh a utilisé dans les années 60’ et début 70’ pour ses amplis de puissance un tube pas très connu dans nos contrées mais qui envoyait du lourd : la 6LQ6 sur support magnoval. Un quadruple push pull de ces tubes alimentés en 900 VDC pouvait allègrement sortir 500W bf. Voici la doc technique d’un ampli Mc Intosh MI 350 utilisant ces tubes et développant 350W bf et un liens sur un site web racontant l’histoire des premiers murs de son dans les concerts aux US et l’utilisation des amplis Mc intosh sur scène avec 600 enceintes JBL. Impressionnant pour l’époque !
Bonne journée !
Eric.

http://jcr3.free.fr/Topinambours-FarOut/blog/Wall%20of%20Sound.html
MI350.pdf (297 KB)

Comme les tubes, j’ai une grande tolérance et je n’évoquerai donc pas ce qui reste pour moi une bien mauvaise transaction.

Au contraire même ! Surtout à l’époque.

Certains tubes étaient prévus pour fonctionner dans des applications « pointues ». Exemple, les tubes SQ (voir extrait du data dans mon dernier message.)

Le fournisseur de tubes publiait donc, dans ce cas, les tolérances de fabrication.
Il appartenait ensuite au constructeur de matériel de s’assurer que le montage fonctionne avec les tolérances publiées (c’est le fabricant de matériel qui adaptait son montage au tube et non pas l’inverse.)

En pratique, la dispersion probable dans un lot de tubes était toujours inférieure à la dispersion publiée par le fabricant du tube. Ce qui permettait au fabricant de matériel de prévoir et d’avoir une petite marge de sécurité.

On l’a vu plus haut, la fourchette d’admissibilité d’E88CC SQ est de -16% à +20% par rapport au point étalon (12,5 mA/V.)
Cela peut paraitre énorme à certains, mais c’est déjà une belle performance pour l’assemblage mécanique que représente un tube.

Pour les tubes courants… dans les montages radio, audio… les dispersions, plus grandes, entre les tubes étaient compensées par les dispersions dans les composants qui les entouraient et le choix du schéma.
Un bon exemple de montage amortissant les dispersions est la polarisation automatique. Largement utilisée en audio pour s’affranchir de l’appairage des tubes.