Premiers "transistors" sur le marché français en 1957

Pour finir cette présentation, un extrait du livre « un homme de liberté ; itinéraire de la vie d’Abel Farnoux » de Jean-Michel Riou
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Merci pour cette très intéressante rétrospective. « La production à grande échelle, ce n’était pas notre point fort » - dit l’auteur du livre. C’était hélas vrai de la plupart des constructeurs radio et audio français !
Presque toute la production avait un côté « prototype » quand on ouvrait et observait la « tripaille ». Même des marques en principe haut de gamme en HI-FI, je pense par exemple à Filson, Cabasse, Gaillard, Esart, etc., pouvaient, une fois le capot soulevé, montrer des châssis « pliés à la pince », une visserie disparate, des connecteurs baroques… Pourtant, ça marchait pas mal, et parfois même très bien.
Pour les portables à transistors, il me semble que ce n’est que vers la fin des années 60 que la production a pris un aspect plus industriel et « sérieux ».

Bonjour,
Je viens de trouver (déjà dans technique ici) un Technifrance à transistors avec fréquences marines. Un châssis de radio à lampe avec des supports de transistors, on voit bien la transition entre deux mondes.
A+
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Bonjour,

Effectivement ce modèle représente bien cette transition qui a été plutôt longue pour cette marque car cette ancienne caisse issue d’un petit modèle portatif à lampes a été utilisée pour des postes à transistors, tout de mêmes assez gros et lourds pour l’époque, jusqu’en 1961.

Quant à la production française assez significative de ce genre de récepteur à transistors, je pensais que l’année 1957 était celle qu’il fallait retenir mais je viens trouver que le Arel « Solistor 455 » figure dans le Grand-Livre dès l’année 1956.

Cordialement.

Patrick.

À ce propos, il y a une intéressante étude ici:

https://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias-2004-2-page-118.htm#no4

+1 Instructif en effet.
Drôle d’idée de mettre sur le même plan les portatifs a lampes et a transistors.
Le cout des piles et leur durée est pour moi une nuance fondamentale.
J’ai jamais eu entre les mains de portatifs a lampes mais il me semble que beaucoup
étaient « Pile/Secteur » pour une bonne raison.
Une autre singularité qui me frappe sur ces premiers appareils est la présence fréquente de la prise
antenne autoradio.
Etait ce une spécificité française ? Vos avis m’intéressent.

Bonjour Ford :wink:
à l’époque les voitures n’étaient pas équipées d’office d’auto-radio (ni d’antenne) ni de connecteur pour en installer un ( ce qui rendait l’installation onéreuse) et souvent on se contentait d’une « antenne de gouttière » que l’on raccordait à la prise antenne de son 'transistor" :smiley:

c’était le cas des voitures de mes parents et de ma première voiture .

Mais je pense que tu as connu cette période :wink:

Bonjour Kiki et oui j’ai connu :slight_smile:
J’ai jamais vu ce type de prise sur des postes US ou Japonais d’où ma question.

Bonjour kiki37,
Du temps (lointain) où les voitures avaient encore des gouttières …
J’ai eu ce type d’antenne sur ma première voiture (une Renault Ondine de 1962). :wink:
Il y a eu un modèle spécial pour la R16 qui n’avait pas de gouttière mais une grosse nervure sur chaque côté du pavillon qui permettait de fixer une antenne sans perçage (j’en ai installé une sur la R16 de 1965 de mon père qui ne voulait pas de perçage pour monter une antenne d’aile ou de pavillon).

Bonjour Ford Prefect,
Pourtant cette prise d’autoradio est d’origine Motorola (ou RCA ?) et date au moins des années 40 …
Elle est restée la prise antenne autoradio standard jusque dans les années 90.
Elle a été ensuite remplacée (d’abord pour les autoradios de 1ère monte) par une prise qui prenait beaucoup moins de place dans l’autoradio car la prise Motorola rentrait de 4 ou 5 cm dans le boitier du poste.

Ci-dessous deux adaptateurs pour utiliser les antennes auto (passives) montées d’origine avec un autoradio ancien ou de 2ème monte:

Je diviserais les radios portatives à lampe en 2 catégories : les « grosses » qui sont souvent, en effet, à piles / secteur et les modèles plutôt Pocket avec uniquement une oreillette, souvent made in japan… Avaient-elles vraiment une grande autonomie??
Quand à la tripaille - bricolage des premières radio à transistors françaises, c’est sûr, on était très loin des montages de sanyo, NEC, standard ou Victor mais elles avaient parfois du charme, ces françaises :slight_smile:

Bonsoir,

Pour ce qui concerne les premiers transistors FM du début des années 60, on constate aussi des différences entre les appareils français et la production allemande.

JJG

Bonjour,
Les appareils radio allemands d’après-guerre (à lampes ou à transistors, avec ou sans FM) ont pratiquement toujours été meilleurs que leurs homologues français en matière de sensibilité, sélectivité et musicalité.
Il n’y avait pas une foule de petits constructeurs comme en France mais une poignée de marques assez importantes pour avoir des labos de développement à la hauteur (Telefunken, Grundig, NordMende, Loewe-Opta et quelques autres).
Il n’y avait qu’à les ouvrir pour voir qu’il n’y avait pas photo en matière de sérieux de réalisation … :frowning:

Pour tenter de trouver des raisons concernant les différences techniques entre la France et l’Allemagne à cette époque, je pense qu’il y avait sans doute aussi un problème de formation.
A la fin des années 50, il n’y avait de mémoire, que l’école de la rue de la lune qui formait des électroniciens, et peut-être aussi celle de Clichy.
La situation devait être différente en Allemagne.
JJG

Dès 1948 il y eut l’Institut Electro Radio qui dispensait des cours par correspondance avec le matériel Cablo-Radio sur châssis style Mécano pour tous types de montages y compris un oscilloscope avec les lampes Rimlock U .,?

1955/56 j’étais chez Clarville après mon départ pour Amplix ii y eut la création du groupe Clarville CSF où ils ont fabriquer le Solistor , le premier récepteur à transistors peu sensible et du souffle avec les premiers transistors germanium …

Bonjour
C’est oublier un peu vite les écoles d’ingénieur

Bonjour,oui

mais elle n’était pas seule il y avait aussi entre autres :
► l’Ecole Technique de Radioélectricité de Toulouse,

► l’Ecole de Radioélecricité et de Télévision de Limoges

► l’Ecole Centrale de TSF à Vichy, mais par correspondance

Vous confondez la fin des années 50 avec la période de l’occupation. Pendant la guerre certaines écoles parisiennes s’était repliées en zone dite « libre ». Il faudrait des publicités de la fin des années 50 et pas de 1942.

Non, quand même pas, il ne faut pas exagérer :open_mouth: mais …

…effectivement, je n’ai pas pensé à ce « déménagement ».
Peut-être sont elles restées après la Libération…

Je vais faire des recherches

Bonjour,

Photo de l’école de Clichy en 1959: reseau-canope.fr/musee/coll … d026ce87ff
JJG

Ah, je reconnais bien :smiley: , j’y étais de 1962 à 1966 …souvenirs, souvenirs
la photo, c’était les ateliers de la rue Klock, les bâtiments « scolaires » étaient eux 107 bd du Gal Leclerc, face à l’hôpital Beaujon, terminus de la ligne de bus 74